Un entrepreneur indien envisage un monde sans déchets • Recycling International

Jun 07, 2024

TrashCon met en place une usine de recyclage « de grande taille » à Bangalore, capable de traiter 500 tonnes de métaux, plastiques, verre et fibres (y compris des produits d'hygiène) chaque jour. Cela complète les 16 usines de tri automatique existantes en activité dans six États différents à travers le pays.

Après traitement, les déchets humides restants sont transformés en compost, biogaz ou carburant. Les fractions métalliques précieuses peuvent être récupérées et fondues tandis que les déchets plastiques fortement contaminés représentent une fraction « indésirable ». TrashCon a créé une machine qui transforme ce flux de déchets en feuilles ressemblant à du contreplaqué. Ceux-ci peuvent être transformés en meubles et matériaux de construction durables.

En remplaçant le bois par du plastique recyclé, la start-up espère également contribuer à lutter contre la déforestation. « Nous nous attaquons essentiellement à plusieurs problèmes en même temps », explique Ram.

Son innovation, basée sur une technologie exclusive, pourrait faire toute la différence pour résoudre le problème croissant des déchets en Inde. À eux seuls, les déchets plastiques auraient doublé au cours des cinq dernières années. Le pays a généré près de 3,5 millions de tonnes de déchets plastiques en 2020 ; dont seulement 30 % environ sont recyclés. De plus, on estime que 95 % des déchets solides municipaux indiens ne sont pas triés pour être recyclés.

En fin de compte, la majeure partie est toujours mise en décharge et incinérée, déplore Ram. Elle vise à accroître les opérations de TrashBot à court terme, avec l'objectif d'atteindre 25 millions de tonnes de déchets recyclés par an d'ici 2025.

L'entrepreneur, qui a été invitée à Davos en janvier pour présenter sa solution au Forum économique mondial, insiste sur le fait qu'elle est animée par un « rêve très simple ». Elle déclare : « J'espère pouvoir dire à ma fille, dans 20 ans : « Il était une fois des déchets. » Et que ma fille réponde : « Maman, qu'est-ce que c'est que des déchets ? »

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